mardi 4 janvier 2011

A propos de la nature du temps

J’ai suivi sur internet l’exposé d’Etienne Klein sur ce sujet, exposé qui m’a fort intéressé et intrigué. J’avoue que je ne m’étais jamais posé la question, ni sur le plan philosophique ni sur le plan de la physique.
Je n’ai rien de fondamental à apporter sur un sujet aussi ardu, juste une petite similitude qui me semble éclairer un peu le problème.
Avant d’être en retraite, j’étais ingénieur et à de nombreuses reprises j’ai utilisé l’informatique pour faire des calculs de structure ou des simulations de phénomène physiques. Je l’ai fait d’abord en assembleur, ensuite en Basic, puis en turbo Pascal et enfin après la généralisation des micro ordinateurs et de la bureautique j’ai utilisé Excel sur un PC. Avec quelques précautions quant à la précision des calculs, c’est un outil remarquable :
1) J’établis un premier tableau des données et paramètres qui vont être utilisées dans la simulation, on y trouve aussi des valeurs particulières de certaines variables, par exemple les valeurs initiales.
2) J’établis un deuxième tableau qui donne ligne après ligne toutes les relations, équations qui relient les données du 1) entre elles pour un instant élémentaire. Ces relations peuvent faire appel à toutes sortes d’expressions mathématiques, différentielles comprises. La variable temps y est présente, bien sûr, comme les autres. Notons que l’ordre dans lequel sont présentés les équations dans ce tableau établit la règle de causalité entre les équations.
3) J’établis un troisième tableau dit des résultats qui est destiné à recevoir les valeurs successives de certaines variables.
4) Je réalise une macro, petit programme de quelques lignes seulement, qui va “animer” mon modèle. En effet, avec les trois tableaux, j’ai une image de ce qui se passe si le temps ne s’écoule pas, Excel utilise les données et me donne des valeurs issues de l’application instantanée et unique des équations mais le tableau des résultats reste vierge. La macro va réaliser l’animation en incrémentant le temps, un nouveau jeu de valeurs calculées apparaît alors dans le tableau 2) et la macro incrémente à nouveau...
La macro a une deuxième fonction : c’est elle qui choisit en fonction de critères préétablis les valeurs calculées qui seront inscrites dans le tableau de résultats et qui pourront aussi être représentées par des graphiques associés.
Commentaires :
- Sans la macro ma simulation est l’analogue de l’univers sans temps, les données y sont, les lois physiques aussi mais ce n’est qu’un instantané figé : rien n’évolue. Et pourtant j’y ai déjà mis un élément temporel puisque l’ordre dans lequel les lois s’enchaînent y est actif (causalité).
- pour que ma simulation tourne et représente le phénomène dynamique étudié, il faut que la macro soit active et en particulier la toute petite partie de programme qui remplace t par t+Δt. Si mon analogie n’est pas idiote, l’action du temps dans l’univers pourrait être comparable à cette incrémentation.
Scribe

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