mercredi 12 janvier 2011

Financement des assurances maladie, vieillesse et chômage

Le problème du financement de la santé, des retraites et des indemnités de chômage est principalement dû au déséquilibre croissant entre le nombre des actifs qui cotisent et celui des ayants droit qui perçoivent des pensions ou prestations. Cette tendance lourde semble difficile à inverser, il me semble, pourtant, qu'il y a deux axes d'action possibles :
1) Il faut que l'activité devienne plus efficace, c'est à dire plus productive. Il faut modifier notre mentalité pour que chacun ait envie de faire plutôt que de laisser faire les autres et de se "réfugier" dans le salariat, alors on verra les entreprises recruter et garder leurs salariés le plus longtemps possible, comme dans les années 1960. Pour cela, il faut aussi que notre nation, éducation nationale en tête fasse l'apologie de l'efficacité productive -y compris manuelle et artisanale- auprès des jeunes. Il faut que tous soient convaincus que c'est un noble devoir du citoyen que de chercher à être utile aux autres en participant activement à la production nationale et non pas en se contentant d'exécuter des tâches salariées de bureaucrates, même s'il en faut. Peut-être faudrait-il qu'un nombre important et croissant d'enseignants soient aussi à mi-temps impliqués dans la vie productive voire que ce soit des paysans, des ouvriers, des techniciens, des artisans, des ingénieurs, des notaires, des experts-comptables... qui enseignent à mi-temps dans les disciplines qui leurs sont proches.
2) Il faudra nécessairement faire peser le financement des retraites, de la santé et du chômage sur d'autres secteurs que le coût du travail. Certains disent qu'il faut faire payer les riches, certes mais ils ne se laissent pas faire et ça risque de n'être pas suffisant. Les revenus de la spéculation sont aussi une piste mais elle risque d'être peu productive car on ne pourra l'appliquer qu'en France.
Ce que je propose : Il faut transférer tout ou grande partie des charges patronales sur une cotisation (taxe sociale affectée) applicable sur tous les achats importés ou non, à tous niveaux, et cumulative. Cela veut dire que tout achat, toute sous traitance est taxée ainsi que le produit final, que s'il y a deux niveaux de sous traitance il sont taxés tous les deux avec effet cumulatif de taxe sur la taxe précédente, que les produits importés sont systématiquement taxés comme ceux achetés en France, par contre le coût du travail salarié diminue de 40 % environ. Notons aussi que les exportations ne payent pas cette cotisations puisque rien n'est acheté en France. Le produit de cette cotisation serait, évidemment, entièrement affecté à l'assurance maladie, aux retraites et aux indemnités de chômage. Une simulation approximative indique qu'une telle cotisation d'environ 10% serait suffisante pour remplacer l'intégralité des charges patronales. On ne toucherait pas aux cotisations salariales qui déterminent, pour chacun ses droits à venir.
Ce dispositif est sensiblement différent de la TVA sociale car d'une part il s'applique sur les achats et donc sur les importations mais non sur les exportations et d'autre part il est applicable cumulativement à tous les niveaux d'achat, il taxe donc les taxes précédentes ce qui pénalise les entreprises qui sous-traitent et favorise relativement celles qui produisent elle-même. la Cotisation Sociale Cumulative sur les Achats (CSCA) serait dissociée de la TVA, donc celle-ci s'appliquerait en finale y compris, éventuellement, sur la CSCA.
Scribe

mardi 4 janvier 2011

A propos de la nature du temps

J’ai suivi sur internet l’exposé d’Etienne Klein sur ce sujet, exposé qui m’a fort intéressé et intrigué. J’avoue que je ne m’étais jamais posé la question, ni sur le plan philosophique ni sur le plan de la physique.
Je n’ai rien de fondamental à apporter sur un sujet aussi ardu, juste une petite similitude qui me semble éclairer un peu le problème.
Avant d’être en retraite, j’étais ingénieur et à de nombreuses reprises j’ai utilisé l’informatique pour faire des calculs de structure ou des simulations de phénomène physiques. Je l’ai fait d’abord en assembleur, ensuite en Basic, puis en turbo Pascal et enfin après la généralisation des micro ordinateurs et de la bureautique j’ai utilisé Excel sur un PC. Avec quelques précautions quant à la précision des calculs, c’est un outil remarquable :
1) J’établis un premier tableau des données et paramètres qui vont être utilisées dans la simulation, on y trouve aussi des valeurs particulières de certaines variables, par exemple les valeurs initiales.
2) J’établis un deuxième tableau qui donne ligne après ligne toutes les relations, équations qui relient les données du 1) entre elles pour un instant élémentaire. Ces relations peuvent faire appel à toutes sortes d’expressions mathématiques, différentielles comprises. La variable temps y est présente, bien sûr, comme les autres. Notons que l’ordre dans lequel sont présentés les équations dans ce tableau établit la règle de causalité entre les équations.
3) J’établis un troisième tableau dit des résultats qui est destiné à recevoir les valeurs successives de certaines variables.
4) Je réalise une macro, petit programme de quelques lignes seulement, qui va “animer” mon modèle. En effet, avec les trois tableaux, j’ai une image de ce qui se passe si le temps ne s’écoule pas, Excel utilise les données et me donne des valeurs issues de l’application instantanée et unique des équations mais le tableau des résultats reste vierge. La macro va réaliser l’animation en incrémentant le temps, un nouveau jeu de valeurs calculées apparaît alors dans le tableau 2) et la macro incrémente à nouveau...
La macro a une deuxième fonction : c’est elle qui choisit en fonction de critères préétablis les valeurs calculées qui seront inscrites dans le tableau de résultats et qui pourront aussi être représentées par des graphiques associés.
Commentaires :
- Sans la macro ma simulation est l’analogue de l’univers sans temps, les données y sont, les lois physiques aussi mais ce n’est qu’un instantané figé : rien n’évolue. Et pourtant j’y ai déjà mis un élément temporel puisque l’ordre dans lequel les lois s’enchaînent y est actif (causalité).
- pour que ma simulation tourne et représente le phénomène dynamique étudié, il faut que la macro soit active et en particulier la toute petite partie de programme qui remplace t par t+Δt. Si mon analogie n’est pas idiote, l’action du temps dans l’univers pourrait être comparable à cette incrémentation.
Scribe