samedi 16 novembre 2019

Essai d'interprétation de la réalité quantique




De nombreuses équipes de physiciens cherchent à rapprocher la relativité générale de la mécanique quantique afin d'aboutir à une " théorie du tout " qui permettrait de rendre compte de tous les processus physiques de l'univers depuis l'infiniment petit jusqu'aux dimensions astronomiques qui se chiffrent en giga années-lumière.
Il me semble que cette démarche est vouée à l'échec. En effet il se pourrait bien que l'on ait pas tiré toutes les enseignements de l'introduction des Quanta par Max Planck.
Mon hypothèse est que la longueur de Planck, 10-35m, serait de l'ordre de la dimension minimale ayant une réalité dans notre univers à 3 dimensions d'espace associées à une d'évolutivité. En d'autres termes notre univers de matière et d'énergie n'est pas continu, il est semblable à une énorme éponge dont les trous ont des dimensions de l'ordre de 10-35m. La distance entre deux trous étant du même ordre de grandeur. Qu'y a-t-il dans ces trous ? Je postule que ces trous sont remplis d'un " fluide ", de façon analogue à l'eau qui emplit les trous de l'éponge, fluide qui n'appartient pas à notre univers et que je vais nommer " matièrgie " car c'est un précurseur de la matière et de l'énergie qui appartient à un univers dont le nôtre n'est qu'un sous-ensemble. Nous ne savons qu'une chose de cet univers de " matièrgie " c'est qu'il possède une structure d'espace vectoriel (dit de Hilbert), vraisemblablement de plus de 3 dimensions .
Voila pourquoi j'avançais, plus haut, que la démarche d'unification est vouée à l'échec, en effet la théorie de la relativité générale s'applique dans le domaine de notre univers de matière et d'énergie à 3 dimensions d'espace et une d'évolutivité alors que la mécanique quantique s'applique, à la fois, dans le même espace de Matière et d'énergie et dans l'espace de " matièrgie ". Plus précisément la mécanique quantique traite de l'interface entre ces deux espaces. Ces deux théories ne s'appliquent donc pas dans le même domaine, même si elles sont interfacées comme leurs domaines d'application.
Exemple 1 : Un photon émis lors d'un changement d'état énergétique d'un atome nait et se déplace dans la " matièrgie ", tant qu'il reste dans l'univers de " matièrgie " il possède la dualité onde-particule tout simplement parce qu'il n'est encore ni l'un ni l'autre, il est potentiellement l'un ou l'autre et ne le deviendra que quand il entrera dans le domaine restreint qu'est notre univers. C'est la réduction du paquet d'onde. Elle se produit à l'occasion de la confrontation du photon avec un phénomène physique propre à notre univers, selon le phénomène le photon deviendra onde ou particule. Mais comme dans l'univers de " matiergie ", il n'est pas soumis à la dimension d'évolutivité de notre univers il devient onde (ou particule selon le cas) depuis son émission. Autrement dit l'univers de " matièrgie " n'est pas soumis à notre notion de temps.
Exemple 2 : Principe d'indétermination de Heisenberg, l'électron sur son niveau autour du noyau n'est ni une particule ni une onde mais un champ dans l'espace de " matiergie ", ce champ prend des valeurs maximale dans une zone retreinte et ne s'annule qu'à l'infini, il est animé de vibrations qui déplacent les valeurs de façon cyclique. N'oublions pas que ceci se passe dans un univers à n dimensions avec n > 3. Dans son univers de " matiergie "'électron n'a donc pas de position strictement définie ni de vitesse et peut être animé de variations rotationnelles opposées que nous peinons à imaginer. Quand cet électron sera confronté à notre univers et qu'il y apparaitra après réduction du paquet d'onde on ne verra que des projections de ses caractéristiques dans nos 3 dimensions. Projections qui seront filtrées par le "médiateur d'entrée " dans notre univers ou notre temps. L'univers de " matièrgie " n'étant pas compatible avec l'évolutivité (le temps) qui anime notre univers on ne peut pas projeter les caractéristiques de l'électron avec précision dans l'espace à 3 dimensions et dans le temps on ne le pourra que dans l'un ou dans l'autre.
Exemple 3 : Particules intriquées, deux particules intriquées, deux électrons par exemple, ont toutes leurs caractéristiques anti corrélées (de même valeur et de sens opposé). Dans ce cas les deux électrons sont en fait un seul champ dans la "matiergie " mais un champ anti-symétrique (analogue à une symétrie autour d'un centre), projeté dans notre espace-temps et quelque soit la réduction du paquet d'ondes il apparaitra comme deux électrons intriqués dont les caractéristiques sont instantanément de valeurs opposées. En effet, il s'agit d'un seul champ avec une contrainte de symétrie qui n'est pas soumis à notre temps et donc pas à la limitation de vitesse de notre espace-temps et que l'on peut " voir " sous plusieurs aspects ou avec des valeurs opposées.
Dans la controverse Einstein-Bohr, Bohr n'avait pas tort et Einstein avait raison, il y a bien des variables cachées qui permettraient de décrire complètement l'état de la particule si on les maîtrisait. Mais ils n'avaient pas imaginé que cela ne se passe pas dans notre espace-temps. Est-ce la théorie des cordes, la gravitation quantique à boucles ou une autre théorie qui permettront cette description ? Nous le saurons peut-être un jour.